Le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) concrétise la feuille de route de l’Etat pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire, afin de soutenir l’effort d’innovation et permettre à la France d’augmenter son potentiel de croissance et d’emplois.
De l’émergence d’une idée jusqu’à la commercialisation d’un produit ou service nouveau, le PIA intervient sur tout le cycle de vie de l’innovation et fait le lien entre la recherche publique et le monde de l’entreprise.
Le quatrième volet, présenté par le Premier Ministre Jean Castex le 8 janvier dernier, précise les orientations des investissements du Gouvernement pour la période 2021-2025.
Sur les cinq prochaines années, 20 milliards d’euros seront investis :
- 7.5 Mds € dédiés aux écosystèmes d’Enseignement Supérieur, de Recherche et d’Innovation, pour financer tous les secteurs d’activité.
- 12.5 Mds € dédiés à des secteurs et technologies prioritaires : les stratégies d’accélération confirmées à ce stade font déjà l’objet d’appels à projets :
- Hydrogène décarboné
- Recyclage et réincorporation de matériaux recyclés
- Biothérapies et bioproduction des thérapies innovantes
- Santé numérique
- Maladies infectieuses émergentes – menaces nucléaires radiologiques, biologiques et chimiques
- Cybersécurité
- Technologies quantiques
- Intelligence artificielle
- Cloud
- 5G et futures technologies de réseaux de télécommunications
- Digitalisation et décarbonation des mobilités
- Alimentation durable et favorable à la santé
- Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique
- Industries culturelles et créatives françaises
- Décarbonation de l’industrie
- Enseignement et numérique
- Ville durable et bâtiments innovants
- Deux autres chantiers sont toujours en cours d’élaboration, en vue de s’ajouter aux secteurs prioritaires, vous pouvez d’ailleurs participer à certaines consultations sur le site du SGPI : Verdissement du numérique et Technologies avancées pour les systèmes énergétiques.
Les aides aux entreprises proposées en parallèle des appels à projets d’innovation dirigée prennent la forme :
- D’une enveloppe de 1.25 Md € sous forme d’aides à l’Innovation spécifiquement pour les startups et PME couvrant toutes les phases d’un projet de R&D de produits et services : étude de faisabilité, développement, industrialisation, etc.
- D’un budget de 500 M € dédié au continuum des dispositifs du Concours i-PhD, i-Lab et i-Nov qui visent à accompagner les entreprises innovantes de la création à la mise sur le marché de leurs projets à fort caractère technologique (deeptech).
- D’un soutien à hauteur de 1 Md € pour les projets les plus ambitieux, pouvant être portés par tout type d’entreprises, voire par des consortiums, visant à structurer les filières industrielles et renforcer les positions des acteurs sur ces marchés porteurs
- D’un budget de 500 M € pour le PIA régionalisé.
A travers ce programme, le Gouvernement vise une territorialisation amplifiée de son soutien, en contribuant notamment aux actions telles que les programmes nationaux « Territoires d’innovation » et « Territoires d’industrie » sous l’impulsion du Plan de Relance.
Les transitions écologique et énergétique restent au cœur du programme présenté qui se fixe pour objectif de consacrer au moins un tiers des investissements à ces transitions en soutenant des innovations qui pourront répondre aux secteurs prioritaires et stratégiques identifiés : agriculture, décarbonation de l’industrie, transformation des villes, etc.
Ce dispositif est complété par le programme France 2030 visant à « mieux comprendre, mieux vivre et mieux produire » à l’horizon 2030.
Le programme, présenté par le Président Emmanuel Macron le 12 octobre 2021, décrit l’ambition française de retrouver son indépendance ainsi que sa place de leader dans les domaines de l’environnement, l’industrie, la technologie, la santé et la culture et de prendre un temps d’avance dans ces secteurs stratégiques.
Le plan 2030 porte à 30 milliards d’euros l’enveloppe budgétaire dédiée à l’atteinte des objectifs précédemment cités selon la répartition :
- 8 Mds € pour le secteur de l’énergie
- 4 Mds € pour les « transports du futur »
- 2 Mds € pour une alimentation saine, durable et traçable
- 3 Mds € pour le secteur de la santé
- 2 Mds € pour l’espace et les fonds marins
- Enfin, une enveloppe budgétaire (non quantifiée à ce stade) sera dédiée au domaine culturel.